Stratégies de lecture du roman La vie est un roman

Document Type : Original Article

Author

Maître de conférences au département de langue française- Faculté des Lettres- Université de Beni Suef

Abstract

Un roman constitue un monde que construit l’auteur dans le but de l’offrir à un lecteur. Ce n’est donc pas un ouvrage finalisé, au contraire, c’est un édifice incomplet qui nécessite une réaction, voire une action de la part du lecteur. Ce dernier une fois en contact avec le roman, s’engage implicitement à accomplir une tâche d’«opérateur », autrement dit, celui qui souffle la vie au roman pour le ressusciter.
Bref, le roman quoi qu’il paraisse univoque, il requiert, selon Umberto Eco « (…) une série complexe de mouvements coopératifs.» de la part du lecteur, récepteur, opérateur si non, il ne sera que « flatus vocis ». Le rôle du lecteur est ainsi, aussi important que celui du romancier pour l’œuvre littéraire.
          De plus, dans son texte, chaque, romancier, producteur d’un monde fictif prévoit un lecteur potentiel. C’est comme une stratégie militaire « (…) le stratège se dessine un modèle d’adversaire. » d’après Eco.
          Evidemment, parmi les genres qui nécessitent plus que d’autres un lecteur engagé pour suivre et saisir le message qui lui est livré, le roman policier.
          La présente étude vise, donc à analyser le rôle de « l’opérateur » vis-à-vis du roman de Guillaume Musso intitulé «La vie est un roman» dont le genre et la structure l’incitent à réagir et remplir ses fonctions interprétatives. Dans ce roman, le récit est jonché d’éléments dignes d’interprétation : mise en abyme, rebondissement, suspens, et presque tous genres de mystères… Il est évident que le romancier  construit son monde romanesque tout en entrevoyant les mouvements coopératifs du lecteur probable.

Keywords

Main Subjects